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L’Alliance CFE UNSA Énergies appelle la Ministre au pragmatisme et à la responsabilité dans ses choix énergétiques

L’Alliance CFE UNSA Énergies s’est saisie de la rencontre qui s’est tenue jeudi 18 juin à la demande de la Ministre de la Transition Écologique et Solidaire pour rappeler que c’est le pragmatisme qui doit prévaloir et non la soumission aux effets de mode.

L’occasion aussi de rappeler que la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim illustre les dégâts de l’idéologie et de la tactique politicienne quand il s’agit de politique énergétique.

Souhaitant honorer un engagement pris devant les salariés de Fessenheim en début d’année, la Ministre Elisabeth BORNE a reçu les Fédérations syndicales des IEG pour promouvoir les choix de politique énergétique du Gouvernement.

Si l’intention est louable, l’Alliance CFE UNSA Énergies regrette que le message principal de la Ministre a été de considérer que la crise sanitaire la confortait dans ses choix en faveur d’un mix électrique diversifié notamment pour les énergies renouvelables. Un plaidoyer pro domo qui oublie un peu vite :

  • la place du gaz dans la transition énergétique,
  • si la planification des arrêts de tranche du parc nucléaire a dû être revue, c’est justement à cause d’un confinement décidé par le Gouvernement,
  • les tensions qu’ont connues les systèmes électriques européens du fait de la conjonction d’un excès d’électricité renouvelable et d’une chute de la demande d’électricité.

L’Alliance CFE UNSA Énergies a rappelé que notre politique énergétique devait avoir pour priorités la sécurité énergétique des Français, un service public de qualité et au juste prix, des emplois durables via des filières industrielles fortes et la souveraineté tant industrielle qu’énergétique.

Ainsi l’Alliance CFE UNSA Énergies a demandé que le plan français de relance ne se contente pas de repeindre tout être vert pour être à la mode, mais qu’il permette de soutenir toutes les technologies bas carbone. Même si les électriciens et les gaziers ont permis à la France, durant la crise, de tenir debout, ce que la Ministre a une nouvelle fois salué, le secteur français de l’énergie est lui aussi lourdement impacté. C’est pourquoi le plan de relance doit bénéficier à toutes les filières industrielles bas carbone.

Au moment où l’État prône le retour de la souveraineté et la relocalisation industrielle, ce sont la maîtrise des technologies et des chaînes de valeur et l’impératif de sécurité des approvisionnements énergétiques qui doivent guider l’action du Gouvernement.

Cela suppose de faire les bons choix technologiques, ne serait-ce que pour éviter que la France continue, par des dispositifs de soutien publics aveugles, de financer le développement de l’industrie chinoise. Mais aussi de mener la bataille à Bruxelles pour éviter que les choix technologiques soutenus par l’Union européenne, pour le plus grand bonheur de l’industrie allemande, ne finissent par s’imposer à la France, au risque de mettre à mal ses filières industrielles et ses emplois.