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Mettons Hercule à terre et traitons de la régulation

Une scission qui ne résoudrait rien mais qui aggraverait tout !

Pour l’Alliance CFE UNSA Énergies, le projet HERCULE ne répond en rien aux difficultés que connaît l’entreprise, conséquences d’une régulation inique qui limite ses ressources. « Hercule » présente à coup sûr des risques importants pour le devenir des salariés et des entreprises, et sur le coût pour la collectivité. Alors stop, mettons « Hercule » à terre et traitons de la régulation, seule à même d’assurer au Groupe EDF les moyens de son développement.

On ne nous fera pas croire que les problèmes que rencontre le Groupe EDF sont liés à son organisation ou à sa structure capitalistique. Non ! Ils sont la conséquence directe de la raréfaction organisée de ses ressources financières qui le contraint dans ses investissements d’avenir.

Avant toute chose, il convient de revoir les régulations, celle de sa production, en particulier nucléaire via l’AReNH, comme celle de l’acheminement via le TURPE. Comment peut-on encore défendre un marché organisé de telle façon que ceux qui ne produisent rien, ne transportent rien, ne distribuent rien, et qui n’investissent rien, se fassent des marges sur le dos d’un Groupe EDF qui assume lui, tous les investissements et tous les risques !

Le mécano capitalistique, commandité par l’État, proposé par les banques d’affaires et imposé comme solution à la direction du Groupe, ne répond qu’à la voracité de ceux qui veulent privatiser les gains et nationaliser les pertes.

Ce projet présente des risques importants, en particulier :

  • Ÿ pour ÉNÉDIS, car sa présence aux côtés du commercialisateur historique et des énergies renouvelables est seulement là pour rassurer les investisseurs avides du TURPE et de ses ressources financières, sans aucune vision industrielle, tout en le mettant en risque stratégique, Ÿ
  • pour la Direction Commerce qui verra une externalisation accrue de ses activités,
  • Ÿ pour des pans entiers de l’entreprise (les fonctions dites supports mais indispensables) qui se verraient filialisés ou externalisés, Ÿ
  • pour tous les salariés du Groupe qui seraient cloisonnés avec une mobilité rendue plus difficile encore qu’aujourd’hui, Ÿ
  • pour le statut des IEG qui se verrait réduit à une portion de plus en plus réduite de salariés du Groupe.

Face à ceux qui n’ont de cesse d’affaiblir l’entreprise en sapant sa valeur, une seule solution : mettre le projet de scission en échec. L’Alliance CFE UNSA Énergies se mobilise donc dans l’intersyndicale nationale le 19 septembre et appelle à cette occasion, tous les salariés du Groupe à exprimer leur attachement à un groupe EDF intégré et à exiger du Gouvernement qu’il lui donne les moyens de préparer son avenir en se joignant aux manifestations organisées ce jour-là partout en France.

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