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Europe : pour un Green Deal plus décarboné que vert !

Pendant la crise sanitaire, la mobilisation

de  l’Alliance CFE UNSA Énergies à Bruxelles continue

Pendant la crise, la Commission européenne a enchaîné ses consultations sur le Green Deal (taxe CO2 aux frontières de l’Europe, taxonomie, finance durable…), ce dont l’Alliance CFE UNSA Énergies s’est naturellement saisie pour défendre un Green Deal plus décarboné que vert et qui soit doté d’une véritable stratégie industrielle pour favoriser le made in Europe ! C’est aussi le sens du courrier qu’elle a adressé à la Commissaire européenne à l’énergie pour la presser d’agir.

S’il est deux choses que l’Alliance CFE UNSA Énergies retient du Green Deal proposé par la Commission européenne et qu’elle met au cœur de la relance européenne post-coronavirus, ce sont l’objectif de neutralité carbone en 2050 et l’importance d’une stratégie industrielle comme Thierry Breton l’a rappelé à la mi-mars.

Instaurer un prix plancher du carbone au niveau européen, investir dans les technologies bas carbone européennes en respectant la neutralité technologique pour ne se priver d’aucune de ces technologies bas carbone telles que le nucléaire et les gaz verts, pénaliser le dumping carbone par une taxe aux frontières de l’Europe… telles sont les préconisations pour garder le cap d’une économie décarbonée, que l’Alliance CFE UNSA Énergies soutient.

C’est donc bien pour défendre un Green Deal qui offre aux européens des emplois durables et qualifiés, qui soutient les filières industrielles et qui ne prive l’Europe d’aucun des outils pour réussir sa neutralité carbone que l’Alliance CFE UNSA Énergies a répondu aux multiples consultations publiques que la Commission européenne a lancées depuis deux mois.

Taxation de l’énergie, mécanisme d’ajustement aux frontières de l’Union Européenne, finance durable, objectifs européens de réduction des émissions de CO2 à horizon 2030… les occasions n’ont pas manqué de défendre le rôle central que les industries électriques et gazières jouent dans la décarbonation de l’Europe. Mais aussi que la transition énergétique de l’Europe ne réussira que si elle est juste, à savoir qu’elle serve aussi et surtout les intérêts des européens en tant que salariés.

La taxonomie est un sujet central pour l’avenir du nucléaire en Europe mais aussi pour celui des infrastructures gazières qui sont essentielles pour le développement des gaz renouvelables. L’Alliance CFE UNSA Énergies vient donc d’interpeller Kadri Simson, commissaire européenne à l’énergie. Elle lui a rappelé que la taxonomie ne doit pas exclure par idéologie de technologie bas carbone ni priver les États-Membres de leur liberté de choix dans leur mix énergétique bas carbone, liberté garantie par les traités.

Alors que le monde de l’énergie connaît une crise sans précédent (panique sur le marché du pétrole, prix négatifs sur le marché européen de l’électricité), l’Europe ne peut plus se permettre de réduire sa politique énergétique au déferlement d’une vague libérale doublée d’une vague verte. Sauf à prendre le risque de mettre sa propre sécurité d’approvisionnement énergétique en danger.

Il est urgent de ne plus réduire le projet européen à la construction d’un marché intérieur et à la soumission aux idéologies. Défense des emplois pour les salariés européens, vision de long terme loin des excès du libéralisme, souveraineté industrielle, mobilisation de tous les outils pour atteindre la neutralité carbone… c’est ce que l’Alliance CFE UNSA Énergies a défendu ces deux derniers mois auprès de la Commission européenne, et qu’elle va continuer de porter auprès des décideurs.