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Décharger SSTI pour charger SSTA ?

Les services autonomes de santé au travail font-ils des envieux ?

Alors qu’a été remis lundi dernier le rapport de la députée Charlotte LECOCQ sur une réorganisation du système de santé au travail en France, on peut légitimement se poser cette question.

On compte un peu plus de 250 Services de Santé au Travail Interentreprise (SSTI) en France, contre près de 650 Services de Santé au Travail Autonomes (SSTA). Par rapport aux SSTI, ces services autonomes disposent de deux atouts : ils connaissent bien mieux le travail et l’entreprise dans laquelle ils opèrent d’une part, ils suivent un nombre moins important de salariés (jusqu’ici) d’autre part ; ils ont ainsi la possibilité de faire un travail de qualité, même s’ils n’ont pas l’atout de l’interdisciplinarité.

A une époque où les ressources en médecins du travail se font de plus en plus rares, il y a de fait un décalage important entre le suivi des salariés des entreprises qui ont des SSTA et celui des salariés s’adressant à des SSTI. D’où l’insinuation cachée dans le rapport en page 139 : “et si les SSTA contribuaient au suivi des salariés d’autres entreprises ? On pourrait bien commencer par leurs sous-traitants…” Mais où alors s’arrêterait cette extension ?

Article signé “Isabelle LE BIS”