EDF vient d'annoncer qu'elle inscrivait l'investissement contesté dans les deux réacteurs nucléaires d'Hinkley Point (HPC) à son Conseil d'Administration du 28 juillet prochain. Cette décision a été prise avec l'accord du Président de la République qui cautionne ainsi ce passage en force, passant outre l’avis des salariés, et qui en est donc le premier responsable.
Annoncé le lendemain d'un nouveau 49.3 pour la loi Travail et le jour même d'une perquisition de l'AMF au siège d’EDF liée selon la presse au dossier HPC, ce passage en force en dit long, aux yeux de l’intersyndicale, sur la conception du dialogue social de ce gouvernement qui donne son feu vert à la violation du Comité Central d’Entreprise (CCE) d’EDF !
Sur le fond, prétendre qu’une décision précipitée sur Hinkley Point va sauver la filière nucléaire est une vaste escroquerie intellectuelle et une faute politique. Au moment où la filière nucléaire française se retrouve fragilisée par des années d'absence de stratégie industrielle de l'Etat, cette décision risque en effet d'avoir des conséquences dramatiques sur cette filière industrielle, les investissements d’EDF sur le territoire national et par conséquent l'emploi en France. Alors que la priorité de la filière est le grand carénage dont le financement est mis en risque par le montage financier d’Hinkley Point, cette décision est totalement incompréhensible.
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