Pour plus de transparence dans la localisation des centres d’appels
Un conflit lié à l’offshorisation des emplois de la relation clientèle oppose depuis plus d’un an la Direction BtoC d’ENGIE à l’Intersyndicale CFE-CGC Énergies, EeFO, CGT.
Ce conflit pose véritablement la question de la mise en œuvre d’une réelle politique de Responsabilité Sociale de l’Entreprise. Un projet d’amendement, élaboré avec l’Intersyndicale d’ENGIE, vient d’être proposé par le député de Moselle, Ludovic Mendès (LREM) dans le cadre de la loi Pacte qui sera examinée fin septembre à l’Assemblée Nationale.
Objectif de l’amendement : introduire plus de transparence dans la localisation des centres d’appels et donner ainsi au consommateur une information lui permettant d’éclairer ses choix, en responsabilisant, au passage, les entreprises.
Comment ? En instaurant une obligation, pour les entreprises, d’indiquer au client d’où l’appel est pris en charge. Cela pourrait prendre cette forme : « Engie, bonjour, vous êtes mis en relation avec un Conseiller situé à Casablanca… ».
La rédaction de l’amendement inclut également une incitation à la création d’un code de bonne conduite encadré et garanti par les pouvoirs publics, qui fixerait un seuil maximum de délocalisation des activités clientèle.
Ces dispositions permettraient d’assurer la localisation ou la relocalisation d’une part prépondérante des emplois sur le territoire français. Cela inciterait Engie à donner un vrai contenu à la notion de responsabilité sociale.