Nouvelle mise en demeure de la Commission européenne
L’Europe et ses citoyens méritent mieux que l’acharnement de la Commission !
À trois mois d’élections cruciales pour l’avenir de l’Europe, la Commission européenne vient d’adresser à la France ainsi qu’à sept autres Etats Membres une mise en demeure visant à faire respecter le droit européen dans le domaine des concessions hydroélectriques. Cette mise en demeure initiée par la DG Marché Intérieur s’oppose au « renouvellement et à la prolongation des concessions sans procédure d’appel d’offres » et fait suite à celle de fin 2015, initiée par la DG Concurrence contre la France et qui a conduit les hydrauliciens français à se mobiliser.
Le projet européen ne saurait se résumer à la construction d’un marché intérieur guidé par une concurrence libre et non faussée érigée en fin en soi et la Commission européenne fait ici preuve d’un acharnement technocratique et d’une obstination contractuelle aussi incompréhensibles que contreproductifs pour l’adhésion des citoyens au projet européen.
Cette approche est d’autant plus critiquable que la conscience climatique des citoyens européens les amène à mettre le climat au cœur du projet européen. Parce que les barrages hydroélectriques vont avoir un rôle de plus en plus crucial dans la gestion des impacts du réchauffement climatique sur les ressources en eau de l’Europe, ils relèvent clairement des infrastructures stratégiques et des biens communs.
Pour la CFE Énergies, c’est là la priorité ! Puisque l’heure est à l’urgence climatique, l’avenir de l’hydroélectricité en Europe doit plus que jamais être guidé par l’intérêt général, et non la concurrence ou l’intransigeance contractuelle, comme l’ont réclamé les députés français lors de l’audition de la Commission européenne le 21 novembre dernier.