NON à la réforme des retraites
Communication interfédérale FNME-CGT, CFE-CGC Énergies et FNEM-FO
Dans la branche des Industries Électriques et Gazières, la retraite fait partie intégrante du Statut et du contrat social à l’embauche. Souvent, vous vous êtes entendu dire lors de votre entretien de recrutement que si votre salaire n’est pas aussi élevé que vous pouviez l’espérer, c’était en raison de « la pension » versée au moment de votre départ en retraite.
Pourquoi les Fédérations FNME-CGT, CFE-CGC Énergies et FNEM-FO sont-elles opposées à la réforme des retraites voulue par le Gouvernement ? Parce que :
- cette réforme n’est pas nécessaire économiquement : au niveau national interprofessionnel, le montant de la dette (46 milliards d’euros) sera résorbé d’ici 2024 et le déficit n’est que de 1 % sur l’ensemble des retraites versées, soit moins de 3 milliards d’euros en 2018, soit nettement moins que l’ensemble des dividendes versés par les entreprises du CAC 40 sur cette même période,
- même si la réforme vise à corriger les effets des carrières heurtées ou la situation des femmes ayant moins de retraite que les hommes, il est possible de corriger ces écarts dans le cadre actuel,
- le passage à un système à points revient pour le régime général à calculer la retraite sur les 42 ou 43 meilleures années donc sur toute la carrière, ce qui équivaut sans le dire à niveler vers le bas le montant des retraites,
- l’État vise en fait à siphonner les 173 milliards d’euros de réserves des régimes complémentaires,
- le régime des IEG ne pèse pas sur la solidarité nationale puisque les entreprises de la Branche ajustent son équilibre chaque année dans le cadre du « contrat social »,
- les salariés des IEG ne sont pas des nantis, ils ont travaillé pour mériter leur retraite et le taux de remplacement, malgré des cotisations bien plus importantes aux IEG, est en moyenne quasiment identique à celui du régime général, même si la base de calcul est différente.
Cette réforme est purement politique, voulue par certaines organisations syndicales comme la CFDT, dont l’objectif est de niveler vers le bas l’ensemble des Français. Comment peut-on se revendiquer représentant des salariés et être en faveur d’une régression sociale d’une telle ampleur ?
Pour les Fédérations syndicales, l’enjeu est clair : conserver le régime spécial des IEG pour que les retraités et les futurs retraités conservent leur niveau de retraite et donc leur pouvoir d’’achat, déjà mis à mal par la raréfaction des augmentations salariales et le décrochage des retraites sur le niveau de vie.
Les Fédérations FNME-CGT, CFE-CGC Énergies et FNEM-FO appellent conjointement l’ensemble des salariés et retraités à s’inscrire dans le mouvement social de grève du 5 décembre en participant aux manifestations interprofessionnelles départementales avec les collègues des autres professions.