La CFE Énergies dénonce le rapport abracadabrantesque de la Cour des (mé)Comptes
La Cour des comptes a publié le 6 février son rapport annuel 2019 en consacrant un chapitre à la politique salariale d’EDF. Nul doute que les entreprises n’ont plus besoin des services payants d’un cabinet de conseil, la Cour des comptes s’est muée en « cost killer » financée par nos impôts.
Des rémunérations trop élevées dues au système de branche ? Faux.
La Cour des comptes accuse notre système de classification rémunération de branche de rigidité et lui reproche de maintenir un niveau élevé de rémunération. Faut-il entendre qu’elle recommande un système souple permettant de baisser les rémunérations ? Cette insinuation tombe sans doute à point en pleine crise sociale liée au pouvoir d’achat !
Loin d’être complexe comme l’affirme la Cour, ce système peut tout à fait évoluer par des négociations entre partenaires sociaux de la Branche.
La Cour appelle à donner plus de marges de manœuvre au niveau des entreprises, endossant en cela la doctrine gouvernementale. Est-ce un appel à la généralisation du dumping social ? Les ordonnances réformant le code du travail ont déjà fortement affaibli le rôle protecteur pour les salariés des branches professionnelles.
Dans sa comparaison salariale avec d’autres entreprises du secteur énergétique, la Cour des Comptes omet de préciser les conventions collectives en vigueur. La Cour sous-entend-elle que le moins disant soit le modèle à suivre pour l’ensemble du secteur ? Malheureusement, la Cour n’a pas poussé sa démonstration en comparant avec la rémunération de ses magistrats …
Un accord forfait-jours coûteux ? Faux
Concernant la mise en place du forfait-jours à EDF SA, la Cour des comptes omet d’expliciter que cette évolution de la rémunération des cadres est la compensation de la perte de jours de RTT et d’heures supplémentaires non-intégralement payées. De plus, elle fait un lien difficilement compréhensible avec un non-remplacement des départs en retraite. Quelle étrange conception du forfait-jour !
Une rémunération individualisée insuffisante ? Mais où est la limite ?
[…]
Contact presse :